L,enfumage du pseudo-déficit de la Sécurité Sociale
Depuis plus de 30 ans on nous dit, et on nous répète sans cesse que notre Sécurité Sociale court un grand danger, et que la faillite de cette institution serait imminente, tout ceci n,est que la poudre aux yeux, c,est de l,enfumage systématique afin de nous préparer psychologiquement à une prochaine privatisation de notre système de santé, surtout en ces temps de recul social dans tous les domaines, cette stratégie élaborée de longue date, mise en place par le gouvernement actuel, et surtout imaginé et imposé par les marchés et la haute finance.
Donc on nous fait croire que si on accepte de bonne grâce les différentes mesures qui nous sont imposées en termes de déremboursement sur les médicaments, et de restriction sur les dépenses de santé, hé bien, ma foi, nous oeuvreront dans le bon sens, afin de sauver notre système de santé basé sur la répartition et la solidarité.
Voici l,inventaire des dernières mesures prises par le gouvernement: Diminution des taux de remboursement sur de nombreux médicaments.
Restriction sur les arrêts maladie.
Sur chaque consultation médicale nous versons 1 euro.
Il a été institué un prélèvement de 50 centimes d,euro sur chaque boite de médicament prescrit par le médecin traitant.
Nous devons consulter un généraliste avant d,aller voir un spécialiste, cette mesure a été prise dans le cadre du parcours du medecin traitant.
Pour un traitement de plus de 91 euros, nous devons nous acquitter d,une somme de 18 euros.
Evidemment ces mesures ne permettrons jamais de combler le trou de l,assurrance maladie, mais comme ces messieurs nous considèrent vraiment pour des idiots, ils pensent réellement que l,on va adhérer à leurs beaux discours.
Par contre nos beaux parleurs évitent sciamment de nous dire que l,Etat, et les entreprises sont loin de remplir leur devoir vis à vis de l,assurance maladie, car de nombreuses taxes perçues par l,Etat ne sont pas reversées dans les caisses de l,assurance maladie, et ce manque à gagner se chiffre en milliards d,euros.
Voici dans le détail ce que l,Etat et les grandes entreprises doivent à la Sécurité Sociale: Une partie des taxes sur le tabac ne sont pas reversé, manque à gagner: 7,8 milliard d,euros.
En ce qui concerne des taxes sur l,alcool, c,est la même chose, le manque à gagner s,élève à 3,5 milliards d,euros.
Idem pour les primes d,assurances auto, la part qui n,est pas reversée au bénéfice de l,assurance maladie s,élève à 1,6 milliards d,euros.
On poursuit avec la taxe sur les industrie polluantes dont la totalité ne va pas dans les caisses de l,assurance maladie, montant 1,2 milliards d,euros.
Une part de la TVA doit aussi alimenter les caisses de la sécu, idem celle-ci n,en voit la couleur, manque à gagner 2 milliards d,euros.
Il faut noter un retard de paiement sur les contrats aidés, résultats des courses, c,est encore 2,1 milliards d,euros en moins.
Retard de paiement par les entreprises, encore 1,9 millairds en moins dans les caisses de l,assurance maladie.
Lorsque l,on additionne tout ces chiffres on arrive à un total de plus de 20 milliards d,euros, si l,on enlève les 11 milliards de déficits de la branche maladie, on s,aperçoit que celle-ci serait bénéficiaire d,un montant qui avoisine les 9 milliards d,euros.
Tous ces chiffres émanent du rapport annuel des comptes de la Sécurité Sociale.